La récréation n’est pas un dû, c’est une récompense ! - Petite Feuille
L'école est comme une prison ; tu vas être discipliné et manqué de respect, pas être traité comme une personne
Ici souffrit le pauvre Antoine Doinel, puni injustement par Petite Feuille pour une pin-up tombée du ciel. Entre nous ce sera, dent pour dent, œil pour œil. - Antoine
Sa punition semble être disproportionnée par rapport à la faute commise par Antoine et donc cette expression, tirée de la Bible, est souvent utilisée pour signifier une vengeance équitable ou une punition proportionnelle à la faute commise
Je dégrade les murs de la classe et je malmène la prosodie française. - Petite Feuille
Cette phrase se répète dans la tête d'Antoine, traduisant l'aspect fortement disciplinaire et très ordonné de l'école ; c'est tout ce qu'Antoine peut reconnaître de lui-même
Le Lièvre
Il aborde les thèmes de la liberté, du défi et de la lutte contre les contraintes sociétales, reflétant les expériences d'emprisonnement et de défi d'Antoine contre les forces oppressives, notamment l'école et la famille.
Si le coupable ne se dénonce pas, c’est le voisin qui prendra. - Petite Feuille
Cela soulève des questions sur la justice et l'équité dans la manière dont les fautes sont traitées et punies. Petite Feuille utilise une forme de pression sociale pour encourager la coopération et la confession. Cependant, cela peut également être perçu comme une forme de chantage émotionnel, mettant en évidence les dynamiques de pouvoir dans la relation entre l'enseignante et les élèves.
H’m, bonsoir, bonsoir. - Gilberte
Elle est passive et ne prête pas beaucoup d'attention à son fils - oui, elle a travaillé dur toute la journée mais elle peut sûrement au moins lui demander comment s'est passée sa journée ?
J’espère que tu ne vas pas encore faire crier ta mère. Tu sais bien qu’il faut la ménager. - Julien
L'humeur de Gilberte a un effet sur tout le monde ; Julien est conscient de sa mauvaise aura et tente de sauver son fils de sa colère
Je t’assure que je n’ai pas envie de plaisanter. - Gilberte
Quand Gilberte est de mauvaise humeur, elle est de mauvaise humeur ; elle ne fera plaisir à personne et il est difficile de socialiser avec elle.
C’est du lapinisme. Moi, je trouve ça répugnant. - Gilberte
Comme nous l'apprendrons plus tard, Gilberte n'a pas voulu donner naissance à Antoine ; peut-être que cela lui a fait détester la maternité, l’accouchement et l’éducation des enfants dans leur ensemble ?
Les colonies de vacances, c’est pas fait pour les caniches. - Gilberte
Elle met en lumière les préjugés ou les stéréotypes sociaux associés à ces programmes, qui pourraient être perçus comme réservés aux enfants de familles aisées. Elle semble remettre en question l'utilité ou la pertinence des colonies de vacances pour les enfants de milieux moins favorisés ou pour ceux qui ont des besoins spécifiques.
Tiens, suis-moi. - René
René est un bon ami et il a un vif intérêt à aider Antoine chaque fois qu'il est en difficulté, montrant ainsi leur lien étroit.
Qu’est-ce que vous avez fait ? … Tu as bien répondu ? … Ah, faut demander, mon vieux, faut aller de l’avant, sinon tu seras jamais dans la course. Dans la vie, il faut savoir prendre des initiatives. - Julien
Julien est clairement intéressé par les études d'Antoine et son avenir, un contraste frappant avec Gilberte, montrant qu'il est peut-être le seul parent à réellement s'occuper d'Antoine.
Elle a été un peu dure avec toi ces temps-ci, mais forcément elle est très nerveuse… Il faut se mettre à sa place ! … Les femmes on les exploite, elles savent pas de défendre mais elle t’aime, tu sais, elle t’aime. - Julien
Julien démontre une sympathie inattendue pour Gilberte, mettant l'accent sur la place des femmes dans la société ; est-ce Julien ou est-ce Truffaut travers Julien ?
Mais il ment comme il respire, tu sais bien ! - Gilberte
Elle souligne à quel point le mensonge est naturel pour Antoine, tout comme sa respiration, nous montrant à quel point le comportement d'Antoine est conditionné et difficile à changer.
Je lui ai donné un nom, je le nourris! - Julien
Il souligne le rôle qu'il a joué dans la vie d'Antoine ; c'est sans doute le strict minimum pour nourrir votre enfant, mais il y a une tension sociale selon laquelle Antoine n'est pas le "vrai" enfant de Julien.
On va le mettre chez les Jésuites ou chez les enfants de troupe. - Gilberte
Elle veut désespérément se débarrasser de son fils car, comme nous l'apprendrons plus tard, elle n'a jamais eu l'intention de l'élever ; peut-être s’agit-il d’un commentaire social sur les femmes qui n’ont pas de choix dans leur rôle de mère ?
C’était ma mère m’sieur… Elle est morte ! - Antoine
Métaphoriquement, Antoine tue sa mère. Cependant, est-il significatif de tuer quelqu'un qui n'a jamais vraiment été là pour vous autrement que physiquement ?
Il faut toujours se confier à ses maîtres. - Petite Feuille
Il donne à Antoine un faux sentiment de confiance dans l'institution ; rien de ce qu'il a dit ou fait pour lui jusqu'à présent n'indique qu'il peut faire confiance à ses professeurs car en fait, ils semblent tous être contre lui plutôt que de l'aider.
Seuls les parents ont pouvoir de sévir. - Le Directeur
Cela met en évidence une division intéressante dans la signification du terme « éducation » : est-ce la responsabilité des parents ou de l'école d'apprendre à l'enfant à se comporter correctement ? Selon l'école, c'est la faute des parents.
Je veux prouver que je peux devenir un homme. - Antoine
C'est très triste car Antoine n'a que 12 ans, mais la société lui dit qu'il ne réussira jamais que s'il se met en forme (devient un homme). Antoine a été abandonné lorsqu'il était enfant et n'a plus d'autre choix que de s'élever.
Les parents nous les pourrissent ! - Petite Feuille
Cela ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité. Antoine est dans une certaine mesure responsable de son propre comportement mais en grande partie, ses parents (surtout Gilberte) l'ont laissé tomber dans son éducation.
Nous ne savons plus comment nous y prendre … Mon pauvre chéri ! … Qu’il soit dernier en tout me serait égal, pourvu qu’il ait une bonne conduite. - Gilberte
Gilberte joue ici un rôle avec ses termes d'affection et d'attention pour Antoine ; elle n'est pas gentille avec lui à moins que cela ait quelque chose dans son intérêt.
Ah, ma chère petite madame, vous méritiez mieux qu’un gaillard pareil. - Le Directeur
On place à tort de la sympathie pour Gilberte ; oui, elle le mérite dans une certaine mesure mais en grande partie, c'est de sa faute si son fils se comporte mal.
…parce qu’il faut toujours obéir à sa mère. - Gilberte
Alors qu'elle tente de se lier d'amitié avec Antoine, Gilberte échappe son désir secret : elle veut qu'il lui obéisse.
La Recherche de l’Absolu de Balzac
Both are social criticisms; Truffaut criticises failing institutions and Balzac criticises the rise of materialism and rationalism
Elle a pour ça toutes les aptitudes requises ! (Julien mime les formes d’une poitrine avantageuse)
Nous obtenons un contraste frappant avec le point de vue « féministe » de Julien plus tôt ; ici, il est ouvertement misogyne et prétend que la seule raison pour laquelle une femme a réussi est sa « poitrine avantageuse ».
Paris Nous Appartient
Truffaut rend hommage à son contemporain Rivette, alors que les deux films de la Nouvelle Vague explorent des thèmes tels que l'aliénation, la paranoïa et la recherche de sens dans un monde complexe et incertain.
J’espère que je n’aurai pas lieu de le regretter. - Gilberte
Gilberte révèle son manque d'authenticité dans sa gentillesse envers Antoine ; elle ne le regretterait que si elle n'obtenait pas le respect qu'elle souhaite à cause de ses mensonges.
Je vais vous montrer qui fait la loi ici ! - Petite Feuille
Un exemple du déséquilibre des pouvoirs dans l'établissement scolaire : quand René se défend, Petite Feuille se considère comme juge, jury et bourreau.
Ma mère picole et mon père passe son temps aux courses. - René
Nous apprenons enfin quelque chose sur le parcours de René ; bien qu'il soit nettement plus riche qu'Antoine, lui aussi se bat contre l'absence de ses parents, nous montrant pourquoi il entretient un lien si étroit avec Antoine
Rendez-nous notre machine ou bien j’vous faire une grosse tête ! - Antoine
Antoine croit que la seule façon d'interagir avec les adultes, avec un certain degré de pouvoir dû à leur âge, est la violence, car c'est tout ce qu'on lui a montré dans son expérience éducative et familiale.
Tiens, voilà un agent… on pourrait peut-être lui demander. - René
D'un autre côté, René se nourrit davantage de sa position d'enfant et menace légèrement d'appeler le policier ; peut-être que René est plus sage de connaître les bienfaits cachés de sa jeunesse.
On a tout essayé, Monsieur le Commissaire : la douceur, la persuasion, les sanctions… Remarquez on l'a jamais battu, ça on peut pas dire… - Julien
Ironiquement, alors qu'Antoine est celui qui est qualifié de menteur, ses deux parents sont également des menteurs - même face à la loi, reflétant la façon dont il ment également à l'autorité.
Si seulement vous arriviez à lui faire peur… Monsieur le juge ? - Gilberte
Gilberte est même prête à convaincre les autres de manipuler son fils, comme elle l'a fait ; cela montre l'étendue de ses efforts pour essayer de contrôler son fils, trop peu, trop tard.
Mais ce n’est pas mon rôle, Madame. - Le Juge
Contrairement à la plupart des autres personnes d'autorité dans le film, le juge sait qu'il a le devoir en tant que juge de prendre une décision fondée sur des faits et non d'agir sous l'effet de ses émotions.
C’est pas interdit de s’évader, c’est interdit de se faire prendre ! - Les Adolescents
Il y a un désir de vivre en dehors des limites imposées par la société mais ils reconnaissent aussi implicitement les dangers et les enjeux liés à la transgression des règles sociales. Ils remettent en question l'autorité et la légitimité des règles restreignant la liberté individuelle, soulignant que leur violation n'est condamnée que si les autorités la détectent.
Des fois je leur dirais des choses qui seraient le vérité, ils me croiraient pas alors je préfère dire des mensonges. - Antoine
Antoine comprend pourquoi il ment : on le traite de menteur, alors autant agir comme tel. Cela montre les effets du conditionnement social et de l’institutionnalisation sur les enfants.
Je me suis aperçu que ma mère, elle m'aimait pas tellement… elle avait voulu me faire avorter. - Antoine
Malheureusement, Antoine sait que sa mère ne veut pas de lui et ne l'aime pas. Comme nous le savons maintenant, ce manque d’amour maternel a des effets dévastateurs sur les enfants et leur psychisme.